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NIDATION - TRANSFERT - EMBRYON (2/3) LA NIDATION Les deux phases importantes de la nidation sont lièes à deux phénoménes propres: Peut-on incriminer la qualité initiale de l'endomètre ? On pourrait le savoir en pratiquant des FIV chez des femmes fertiles. Ceci montre que, chez les autres, l'utérus pourrait être au départ moins réceptif (séquelles microscopiques d’infections dans les indications tubaires post-infectieuses, vascularisation insuffisante de l'endomètre, etc.). Actuellement, On se base sur l'épaisseur de la muqueuse à l'échographie : si elle est faible, les chances de nidation sont réduites, mais si elle est normale, on ne peut rien en déduire, car ce serait préjuger de son état histologique (qualitatif) qui peut être très variable Bon nombre d'auteurs considèrent aujourd'hui qu'une épaisseur endométriale de 7 à 11 mm, donent les meilleures chances de grossesse. Par ailleurs, lors de l'échographie, la vascularisation de la muqueuse utérine peut être analysée par le Doppler. La stimulation peut-elle avoir pour effet de rendre l’endomètre moins apte à la nidation ? Une nouvelle voie pour tester la qualité de l'endomètre avant transfert : Analyse de la Réceptivité Endométriale : ARE / ERA Ce test, qui doit être pratiqué dans la fenêtre d'implantation pour le cycle étudié (naturel ou stimulé) est basé sur l'analyse du séquençage de l'ARN messager sur plus de 200 gènes impliqués dans la réceptivité endométriale. Un calcul spécifique permet de classifier l'endomètre comme "réceptif" ou "non réceptif"et donnera une indication sur la fenêtre d'implantation optimale pour un transfert sur cycle différé (naturel ou stimulé). Peut-il y avoir des causes immunologiques aux échecs de nidation ? Peut-être, mais en tout cas rarement. On sait qu'en reproduction spontanée, certaines femmes font des fausses couches spontanées à répétition ; une hypothèse est que ces fausses couches pourraient avoir une cause immunologique. Il est encore aujourd'hui hasardeux de donner la même explication aux échecs de nidation à son début, qui peuvent avoir bien d'autres causes plus simples. En tout état de cause, si cette explication était vraie, elle ne vaudrait que pour de très rares cas. Au total, à quoi sont dus les échecs de la nidation ? On ne peut pas faire exactement, et au cas par cas, la part des responsabilités revenant à l'endomètre et à l'embryon. Mais on peut faire des observations générales : • si l'état initial de l'endomètre est normal et si la réponse ovarienne est correcte, il y aura un ou plusieurs embryons viables (provenant d'ovocytes matures) et un utérus adéquat, les deux paramètres allant de pair ; il y aura de bonnes chances de nidation; • si l'état initial de l'endomètre est mauvais, et si la réponse ovarienne est correcte, il y aura un ou plusieurs embryons viables, mais l'endomètre risque d'être inadéquat ; les chances de nidation seront réduites. Toutefois, en vitrifiant les embryons pour les transférer sur un futur cycle présentant un bon endomètre, on augmentera alors les chances de grossesse en évitant les grossesses multiples (par transfert d'un seul embryon).
VOIR AUSSI : Les Echecs de fécondation - art.fvf maj 2016 - |