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COMMENT EXPLIQUER L'ECHEC DE FÉCONDATION

LA FECONDATION : MÉCANISME SIMPLIFIÉ


légende : 1: acrosome, avant réaction chromosomiale, 2: Noyau, 3: pièce intermédiaire, 4: flagelle (mobilité)
21: membrane ovocytaire, 22 cytoplasme contenant l'ADN (23) - XX: fusion des membranes -interaction gamétique

La Fécondation est un processus complexe que nous pouvons résumer en 3 étapes :

1 Capacitation du spermatozoïde avec rupture de l'acrosome et liberation d'enzymes lytiques qui vont permettre aux spermatozoîdes de venir en contact avec l'ovocyte en ouvrant un chemin à travers le complexe cellulaire qui entoure l'ovocyte
2 Fixation et fusion de la membrane de l'ovocyte avec celle du spermatozoïde > entrée du génome male (ADN) dans l'ovocyte.
3 Syngamie (fusion des génomes male et femelle) > apparition des pronuclei (PN) avant la première division cellulaire qui donnera un embryon à 2 cellules.

Les echecs de fécondation sont possibles à tous ces stades.

 

a Ce que peut voir le biologiste :

- La qualité morphologique et migratoire des spermatozoïdes apporté par l'analyse du sperme (numération, morphologie, mobilité).
- La qualité morphologique des ovocytes taille et aspect, L'evaluation du cumulus, la présence ou l'absence du globule polaire (ICSI.

Les ovocytes suivants sont aussi peu ou moins fécondables :
- Ovocytes post-matures.
- Ovocytes atrétiques c'est-à-dire ayant commencé un processus de dégénérescence avant la ponction.
- Ovocytes provenant d'ovaires endométriosiques, moins fécondables.

- Une infection, heureusement rare, des milieux de cultures bloquant le processus de culture.



 

a Ce que ne peut pas voir le biologiste :

- la qualité de l'état des membranes de contact entre spermatozoïde et ovocyte, la présence ou la qualité des récepteurs spécifiques (interaction gamétique)
- la maturation cytoplasmique ou nucléaire de l'ovocyte,
- la qualité de l'ADN (spermatozoïde et ovocyte) : ADN fragmenté, anomalies génétiques ou fonctionnelles empéchant la syngamie.

Que faire en cas d'échec

Après une tentative de Fécondation in vitro conventionnelle sans aucune fécondation, le biologiste pourra proposer une ICSI.
La fécondation est certes plus invasive et moins naturelle, mais elle a deux avantages dans le cas qui nous concerne :

- Le choix du spermatozoïde sera fait par le biologiste, en fonction de critères de normalité établis.
- L'interaction gamétique est maîtrisée dans la mesure ou le spermatozoïde choisi est directement injecté dans l'ovocyte, sans assistance active des membranes gamétiques.

En cas de non fécondation après deux tentatives d'ICSI sans résultats, et après une étude plus approfondie du taux de fragmentation de l'ADN, certaines équipes pourront proposer une technique IMSI, ou le choix des spermatozoïdes se fait à un très fort grossissement, ce qui peut faire apparaître des anomalies invisibles en ICSI ?
Des résultats ont été obtenus et publiés si, bien sur, le problème est exclusivement masculin.


ET ENCORE...

Le taux de fécondation, est-il corrélé avec le taux d'estrogènes (estradiol) ou le nombre de follicules de grande taille ?

Non. Il reste le même dès lors que le taux d'estrogènes (ou d'estradiol) plasmatique est au moins égal à 800 pg/ml le jour du déclenchement ; et il reste aussi le même quelque soit le nombre de follicules (ce qui correspond d'ailleurs au nombre d'ovocytes).
Mais il varie en fonction de la courbe de progression de l'estradiol ou des follicules : plus elle est lente et plus le taux de fécondation est faible. Il en est de même si le déclenchement est trop précoce ou trop tardif. Ceci est à rapporter à la qualité des ovocytes.

Y a-t-il des fécondations anormales ?

Oui. En FIV classique, un peu moins de 10 % des œufs portent des anomalies, qui sont essentiellement des polyspermies : fusion de plusieurs spermatozoïdes avec un ovocyte. Ceci est le plus souvent dû à un défaut de maturité ovocytaire, car il existe dans l'ovocyte mature des mécanismes de régulation empêchant la fusion d'un deuxième spermatozoïde.

Plus rarement, le nombre de spermatozoïdes mis en présence d'un ovocyte est trop élevé, débordant ainsi les mécanismes de régulation. En ICSI, il y a quelques fausses fécondations : formation d'un œuf sans intervention d'un spermatozoïde (parthénogenèse) due à la piqûre elle-même. On en trouve cependant aussi, en moindre quantité, en FIV classique.

Peut-on repérer ces, anomalies ?

Oui en observant la qualité et la quantité de Pronuclei (2 normalement). en cas de polyspermie, il y en a 3 et même davantage et dans la parthénogenèse, il n'y en a qu'un.
Le Time laps apporte une aide éfficace dans le comptage réel des pronuclei pendant leur phase d'apparition dans l'ovocyte.

a Quel est le devenir de ces oeufs anormaux ?

Ils peuvent donner des embryons d'apparence typique ou non, qui poursuivront leur évolution pendant un temps plus ou moins long. Mais de toute façon, leur développement s'arrêtera spontanément.

a Ces anomalies sont-elles plus nombreuses qu’en reproduction spontanée ?

Très probablement, car la stimulation produit beaucoup plus d'ovocytes immatures que l'ovulation spontanée. Il est probable aussi que le taux de fécondations anormales in vitro soit sous-estimé.




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