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EVALUATION DE LA RESERVE OVARIENNE
En dehors de tout autre problème physio-pathologique, La réserve ovarienne est un facteur qui dépend d’abord de l’âge de la patiente. Le taux de succès sera effectivement plus élevé si la patiente est agée de moins de 35 ans. Ses chances de succès diminueront ensuite progressivement au cours du temps jusqu’à l’age de 40- 41 ans.
Les grossesses sont beaucoup plus rares entre 41 et 43 ans, age légal de l’arrêt des tentatives, en France.

Compte des follicules antraux ou CFA

La réserve ovarienne peut être évaluée par echographie en fin de cycle. le nombre doit être suffisant pour tenter une stimulation ovarienne :
4 à 6 follicules antraux sur chaque ovaire, chez une femme de moins de 35 ans, peut d’aboutir à une ponction ovocytaire de l’ordre de 8 à 10 ovocytes matures, en métaphase II.
Toutefois,chez les femmes plus agées, un nombre de follicules  antraux plus faible pourra aussi autoriser une tentative d’AMP dans certaines conditions.

CLASSIFICATION OMS DES TROUBLES DE L'OVULATION (1973)

 
Classe 1 : Anovulations d'origine centrale
Classe 2 : Anovulation/dysovulations eugonadotropes (càd : FSH et/ou LH normales), idiopathiques (càd : d'origine inconnue), Folliculogénèses inadéquates, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Classe 3 : Insuffisances ovariennes stade I et II

 


Les marqueurs sériques de la réserve ovarienne.

Il est possible de se faire une idée du statut ovarien par le dosage de marqueurs sanguins. 

Ces examens sont généralement effectués au troisième jour du cycle pour une femme réglée.

Ce sont par ordre d’ntérêt :
L’AMH  ou « hormone antimüllerieenne »
La FSH ou « Follicle stimulating Hormone » (+ LH en cas de suspicion d’OPK)
L’Estradiol ou « E2 »(la Prolactine, en cas de besoin)



 

L'hormone anti-mullerienne (AMH)

Chez la femme l'AMH est produite par les cellules folliculaires de la granulosa.
Plusieurs études ont démontré une corrélation entre sa synthèse et le développement folliculaire au cours d'un cycle.


On peut considèrer aujourd’hui que le niveau d'AMH chez les femmes devant subir une tentative d’ AMP représentent un facteur prédictif de succès de la ponction ovocytaire.

En effet, son taux sanguin est  corrélé  avec le nombre de follicules antraux détectés à l'échographie et l'âge de la patiente, mais pas avec les taux de FSH (ou d'inhibine B).

Cependant, l’AMH, tout comme le CFA, ne permet pas d’apprécier l’aspect qualitatif.

On considère qu’un taux normal est compris entre 2,5 et 6 ng/ml


En 2003 une étude utilisant la méthode de :« Categorical regression with optimal scaling » avait montré une valeur seuil de 1,08 ng/ml au dessous de laquelle les grossesses devenaient exceptionelles.
Ce qui semble toujours d'actualité pour les femmes de plus de 41-42 ans.


En revanche, dans des publications plus récentes, On pense qu' un taux bas d'AMH ne doit pas être utilisé pour exclure un couple de la fiv pour les femmes de moins de 30 ans.

Les valeurs seuil de la mauvaise réponse se situent d'avantage autour de 0,75 ng/ml et doit être discutée en fonction de l'age (La Marca et al., 2007; Nelson et al., 2007).

Une autre étude va aussi dans ce sens et montre que si avec un taux bas chez une femme jeune, le risque d’annulation est plus élevé, les chances de grossesse n'en demeurent pas moins raisonnable (18%).
(J Belaish-Allart P Cohen-Bacrie et al - 2012)

a En conclusion:
L’AMH permet de prévoir les faibles réponses à la stimulation et, à l’inverse, les risques de dérapage de la stimulation (hyperstimulation). Ce qui permettra au clinicien d'adapter un traitement mieux adapté en fonction du resultats de l'AMH.

Des informations équivalentes peuvent aussi être obtenues par échographie en faisant le compte des follicules antraux.(CFA).

L'AMH reste donc un marqueur de la réponse ovarienne, qui n'est pas corrélé au taux de grossesse. Facteurs liés à la diminution de l'AMH :
- l'obésité (Su et al., 2008)
la diminution du taux d’AMH semble liée à des raisons physiologiques en relation avec l’obésité mais pas à une diminution de la réserve ovarienne
- Le tabac (Freour et al., 2008) ,
- La consommation d’alcool (Nardo et al., 2007)
- L'origine éthnique (D.B. Seifer et al., 2008)

Une AMH élevée
(>6/7 ng/ml) prédirait une baisse de probabilité à concevoir. (effet OPK-like, Cycles anovulatoires?)


Difficulté de son interprétation si l'on ne connaît pas la trousse utilisée pour son dosage :

Une étude de 2017 (Hum Reprod. 2017 Aug 1;32(8):1710-1715. doi: 10.1093/humrep/dex219.) montre, que en dehors de la manipulation des échantillons sanguins, du délai de centrifugation et de leur procédure de stockage qui sont des facteurs déjà connus pour affecter les résultats du dosage d’AMH. Le choix du standard (AMH recombinant) parait également essentiel. puisqu'il existe une différence significative en terme de résultats, de l'ordre de 10% entre les deux trousses analytiques du marché.Ce qui a pu amener à des doses inadéquates pour un certain pourcentage de patientes en traitement.
Quelle forme d’AMH (Pro-AMH-AMH Totale-AMH clivée) est réellement dosée avec les différentes trousses ? .
La parade, pour eviter ce genre de problème est de faire en sorte que l' AMH soit toujours analysée dans un laboratoire en relation avec le centre d'AMP et avec la même trousse de dosage, comme d'ailleurs, celà est préconisé pour le dosage de l'estradiol.




La FSH ou Hormone folliculo-stimulante

Contrairement à l’AMH, la FSH, qui doit être impérativement dosée au 3eme jour du cycle, est un facteur plus fluctuant qui doit être interprété en fonction de l’age. Les valeurs normales au troisième jour du cycle varient entre 3 et 6,5 UI / l.

Les valeurs sup. à 10 sont à interpréter avec attention car la valeur de la FSH plasmatique dépend beaucoup de la valeur de l’estradiolémie.  Toutefois l’association d’un taux de FSH élevé avec un taux d’AMH faible reste une interrogation à la mise en route d'une tentative d’AMP, chez les femmes plus agées.

L’Estradiol ou oestradiol
En début de cycle, il doit normalement être inférieur à 50 ng/ml.
Son taux témoigne de la qualité de la sécrétion ovarienne. Trop élevé ou trop faible il devra être interprété en fonction des autres paramètres biologiques et cliniques.



RELATIONS ENTRE CFA et DOSAGES BIOLOGIQUES


Classe 1 : Anovulations d'origine centrale
Classe 2 : Anovulation/dysovulations eugonadotropes (càd : FSH et/ou LH normales), idiopathiques (càd : d'origine inconnue), Folliculogénèses inadéquates, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Classe 3 : Insuffisances ovariennes stade I et II

 

INSUFFISANCE OVARIENNE PREMATUREE

(ménopause précoce)
La prévalence de l’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) est estimée à une sur 10 000 chez les femmes de moins de 20 ans, une sur 1000 chez les femmes de moins de 30 ans, et de 1 % chez les femmes autour de 40 ans.

L’IOP reste le plus souvent inexpliquée (plus de 80 % des cas), en dehors du syndrome de Turner. La fertilité spontanée de ces femmes est très faible, mais non nulle, de l’ordre de 3 à 10 %. Si le diagnostic est confirmé, les stimulations de l’ovulation n’ont guère de place dans la prise en charge.

Les alternatives à proposer sont le don d’ovocytes, l’accueil d’embryon, l’adoption et apprendre à « vivre heureux à deux », l’accompagnement psychologique de ces alternatives s’impose. – Source : J.belaish-Allart – FFER 2008.

art.fvf maj 02/2017

L'insuffisance ovarienne prématurée (IOP)

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